10.000, de Roland Emmerich, avec Steven Strait et Camilla Belle
10.000, de Roland Emmerich, avec Steven Strait et Camilla Belle conte les aventures d’un chasseur-cueilleur du néolithique (10 000 ans avant Jésus-Christ) que l’on devine habiter quelque part en Sibérie, tombant sous le charme d’une pseudo-mongole dont la tribu a été massacrée. La demoiselle et la moitié du peuple étant enlevée par des Atlantes à la recherche de main d’oeuvre pour construire leurs temples, notre chasseur-cueilleur traverse l’Himalaya, l’Inde, le Sahara… Et la fin heureuse est évidente, avec grosse morale américaine au passage (« Tous ensemble, tous ensemble, ouais…. »).
Du côté positif, il faut admettre que Camilla Belle mérite son nom et que les mammouths sont mignons. Cela dit, depuis Jurassic Park, les bestioles virtuelles sont classiques. Le tigre à dents de sabre ressemble un peu à un gros chat même s’il est mignon aussi.
Mais le scénario est d’une bêtise affligeante. A cela s’ajoute des bizarreries : les chasseurs-cueilleurs n’ont aucun moyen de fabriquer des textiles mais ils en portent et fabriquent des filets de corde, chacun se parle avec un naturel extraordinaire (les écoles d’interprètes étaient visiblement nombreuses à l’époque, sauf chez les chasseurs-cueilleurs), les prophéties des différents peuples qui facilitent drôlement la tâche à notre Moïse de pacotille qui sont autant de Deus Ex Machina, le gag final sur le « let my people go, les autres rien à battre et puis ben non on a dit tous ensemble » est à pleurer de rire tant c’est téléphoné…
Bref, les enfants apprécieront peut-être le film. Pour les autres, on pourra préférer Jurassic Park (pour les bestioles virtuelles) ou Conan le Barbare (pour les beaux hommes préhistoriques dans leurs peaux de bêtes mais avec une photographie digne de ce nom).