2012, de Roland Emmerich, avec John Cusack, Amanda Peet et Thandie Newton est un film catastrophe de cataclysme et bien pensant américain respectant toutes les traditions du genre. Les allergiques sont donc priés de passer leur chemin, même si on croisera au passage quelque citation littéraire… d’un livre qui n’existe pas mais écrit par le héros masculin principal.
Donc, voilà que, en 2012, un alignement de toutes les planètes du système solaire déclenche une surexcitation du Soleil qui se met à bombarder la Terre de tellement de neutrinos que la faible interaction avec la matière de ces particules devient assez sensible pour bouleverser les mouvements du noyau terrestre. Les plaques de la croute terrestre commencent donc à danser la gigue. Et les Mayas avaient tout prévu, les malins.
Bien entendu, les gouvernements construisent en secret des arches de Noé modernes pour passer le mauvais temps. Se greffe là-dessus une petite famille recomposée dont l’histoire au milieu des cataclysmes permettra au spectateur de larmoyer sur de vrais gens tandis que des milliards d’autres meurent. Bon. Vous étiez prévenus : les traditions sont respectées. La fin est autant attendue.
La force d’un film de ce genre est d’abord dans la réalisation et les effets spéciaux. Roland Emmerich est un spécialiste et il connait son affaire. Les scènes les plus grandioses ne sont cependant pas forcément les plus réalistes mais la technologie des images de synthèse est ici parfaitement maitrisée pour donner des effets saisissants.
Côté scénario, on doit saluer une cohérence et un rythme qui manque souvent dans ce genre de films. Les héros sont, pour une fois, relativement rationnels et évitent le plus souvent les sacrifices idiots visant à émouvoir un spectateur qui n’en demande pas tant. Les personnages sont suffisamment travaillés pour être crédibles.
2012 est donc un bon cru du genre.