Sherlock Holmes, de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr., Jude Law et Rachel McAdams, renouvelle la vision du fameux héros de Sir Arthur Conan Doyle. On ne peut pas vraiment parler de trahison : cela aurait pu être pire, comme la bande annonce le laissait supposer. Alors, certes, le flegmatique Sherlock Holmes n’hésite plus à se servir de ses mains, de ses pieds et de tout ce qui passe à sa portée pour infliger quelques dégâts bien physiques propres à satisfaire les normes modernes d’un film grand public. Il y a quelques explosions et le Dr Watson accompagne plus que de raison le fameux détective qui, lui, reste guidé par son esprit logique.
Malgré tout, les maléfices du professeur James Moriarty sont bien dans la lignée traditionnelle. Il est cependant dommage que l’histoire ainsi contée ne soit pas une adaptation du canon original mais une nouvelle aventure inédite. Cela permet, il est vrai, une irruption féminine hétérodoxe.
N’importe quel héros nouveau aurait pu mener cette aventure et invoquer Sherlock Holmes montre simplement que les producteurs préfèrent capitaliser sur des marques de héros bien connus.
Pas même une seule fois il ne prononce « élémentaire, mon cher Watson ».
L’histoire se tient tout de même et les rebondissements sont intéressants. Un peu comme dans beaucoup d’histoires originales, trouver la solution était impossible puisqu’il manquait des éléments bien que de nombreux détails intéressants parsèment l’aventure.
La réalisation est soignée, au niveau standard, sans originalité.
Ce Sherlock Holmes peut faire passer une bonne soirée, surtout aux dames éprises de Jude Law,mais ne restera pas dans l’histoire du cinéma.