The Ghostwriter, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan et Kim Cattrall, sera probablement le dernier film de Roman Polanski. Et ce n’est pas un hymne d’amour à l’Amérique ultra-conservatrice voire fascisante des Bush ou à ses complices, ce qui n’étonnera pas ceux qui suivent l’actualité. Voici donc un ancien premier britannique menacé de poursuites devant le Tribunal Pénal International (TPI) -toute ressemblance avec Tony Blair serait totalement fortuite- qui trouve refuge aux Etats-Unis où il « écrit » ses mémoires. Son premier nègre (un écrivain-fantôme en Anglais) est mort mystérieusement et un second trouve des choses bien étranges dans les affaires du premier…
Il vente et il pleut sur cette île au large de la Côte Est. Et les cadavres pleuvent, tout autant que les mystères. Qui complote contre qui ? Qui manipule qui ?
Roman Polanski nous livre là un réquisitoire contre les ultra-conservateurs qui n’hésitent pas à piétiner l’état de droit et la démocratie au nom d’une lutte sacrée contre le « terrorisme ». Il mène surtout avec maestria un thriller parfaitement angoissant aux rebonds bien calculés.
On appréciera au passage la maîtrise de la caméra et notamment des éclairages ainsi que le jeu très soigné des acteurs. Malgré les circonstances particulières de la post-production (le réalisateur la dirigeant à distance par téléphone), le montage est réussi.