Un article publié sur ActuaLitte m’a fait bondir : en Angleterre, une « start-up » veut salarier des auteurs de romans. En échange du revenu garanti, bien entendu, les droits d’auteur sont globalement cédés même si un système de prime en cas de succès semble prévu.
Au départ, il existe un constat évident : les éditeurs traditionnels sont inefficaces, conservateurs, arrogants et non-rentables. Donc, il faut changer le système, ce qui se fait déjà grâce à l’auto-édition comme je peux le pratiquer.
Alors, certes, avoir la capacité de s’arrêter de travailler pour écrire est probablement intéressant (bien que cela peut se discuter car l’isolement qui en résulte n’est pas forcément très inspirant). Mais la logique qui est derrière cela est bien la dépendance d’un créateur vis-à-vis d’un financier. Celui-ci, au passage, dirige strictement la ligne éditoriale de la production pour en faire des produits parfaitement marketés en fonction des modes et des ventes.
Le système sera sans doute plus efficace que celui d’éditeurs qui se moquent autant du marché que des auteurs. Mais, pour ma part, la liberté de de création ne doit pas se négocier et, surtout, le produit créé doit rester la pleine propriété de son créateur. C’est un acquis issu du combat de Beaumarchais que l’on ne doit pas jeter aux orties.
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