La question du suicide assisté et de l’euthanasie revient régulièrement dans l’actualité. Je l’ai traitée dans mon roman « Une dernière semaine auprès de la mer« . Ce roman est dérivé d’une nouvelle plus ancienne, publiée en intégralité ici.
C’est bien sûr l’Affaire Vincent Lambert qui motive le retour de cette question en ce moment. Voilà en effet un homme, victime d’un accident de la route, cérébralement mort depuis dix ans, mais que des intégristes catholiques veulent conserver avec une apparence de vie. Biologiquement, un peu comme une grenouille morte que l’on excite avec des courants électriques, certaines fonctions corporelles se poursuivent mais cet homme est indubitablement mort : dix ans de multiples expertises médicales sont là pour le prouver. La partie raisonnable de sa famille (dont sa femme) ne peut pas faire son deuil. Accessoirement, en ces temps de disette budgétaire, la plaisanterie est également ruineuse pour la collectivité nationale.
Comment éviter d’être victime d’acharnement thérapeutique ? Comment être certain que, le moment venu, une mort choisie pourra nous accueillir ? En France, juridiquement, cela est possible au travers des « Directives anticipées« . L’Affaire Vincent Lambert a eu ce contre-effet : le nombre de gens rédigeant leurs directives anticipées a explosé, en réaction aux délires des intégristes catholiques. Savoir mourir, ne pas encombrer ses proches ou le monde, c’est aussi cela le savoir-vivre.