Tueurs nés [Natural Born Killers], de Oliver Stone, avec Woody Harrelson (Mickey Knox) et Juliette Lewis (Mallory Knox), est sorti en France le 21 septembre 1994. Construit sur une histoire écrite par Quentin Tarantino mais scénarisé par Oliver Stone, ce film a donc 25 ans. Tout comme Pulp Fiction, de Quentin Tarantino, sorti le 26 octobre 1994 en France.
Bien qu’écrivant des histoires parfois très violentes (notamment mon premier roman, dont les ébauches datent à peu près de la même époque d’ailleurs), je n’avais jamais vu Tueurs nés jusqu’à il y a peu, où je l’ai acheté en DVD. C’était en effet un manque grave à ma culture.
Depuis 25 ans, ce film est suivi par une polémique sur la violence induite chez ceux qui le regardent. Pour l’heure, je n’ai encore tué personne.
Cette polémique est évidemment stupide et sans fondement sérieux. Tueurs nés n’est d’ailleurs pas le film le plus violent qui soit : peu de meurtres sont directement montrés. Son originalité est dans le fait qu’il présente une certaine philosophie du meurtre, du point de vue du serial killer, tout en dénonçant la starification médiatique des deux anti-héros assassins.
Une autre originalité est une mise en scène très psychédélique, le rêve (ou les illusions sous l’effet de drogues hallucinogènes) et la réalité s’entrechoquent, certaines scènes sont tournées comme des sitcoms (rires enregistrés inclus)… Oui, il fallait oser non seulement le propos, c’est à dire le fond, mais aussi la forme.
Ce film est clairement un monument du cinéma, au delà du chef d’oeuvre.