La Reine des Neiges 2 (Frozen 2), de Jennifer Lee et Chris Buck, fait suite à l’un des plus grands succès et des plus intéressants dessins animés du studio Disney, sorti en décembre 2013. Le titre français (La Reine des Neiges) fait une référence inadéquate au conte d’Andersen qui n’est qu’une très très lointaine inspiration.
Dans la foulée du précédent, les héros vont de nouveau devoir accepter qui ils sont, accepter les différences des autres, le fait que le monde change… et que ses ancêtres ont pu faire des erreurs qu’il faut réparer.Appelée par un très ancien esprit alors que ses pouvoirs n’ont jamais été aussi puissants, la reine Elsa part vers le Nord découvrir l’origine de sa particularité et comprendre ce qui menace son royaume. Bien entendu, sa soeur Anna, son fiancé Kristoff, le renne Sven et le bonhomme de neige Olaf sont aussi du voyage. Les pouvoirs d’Elsa seront évidemment une clé de l’histoire mais pas la seule.
Les questions qui se posaient dans le premier épisode trouvent ici des réponses. L’ensemble constitue bien une histoire unique, cohérente et aussi complète. C’est particulièrement à saluer à une époque où les suites n’ont en général aucun intérêt quand elles ne détruisent pas la cohérence de l’univers initial. Le scénario est bien construit, avec ce qu’il faut de rebondissements et de suspens. Au final, bien entendu, le monde sera libéré, délivré…
Plusieurs originalités du premier ont disparu, comme le prince faux-gentil. Pas non plus d’équivalent au terrible « Libéré, délivré » si ce n’est la mélodie chamanique (avec son lot de coups sur le sol) déjà présente dans le premier épisode. Mais les passages chantés demeurent nombreux et agréables. En particulier, la parodie de clip des années 80 ridiculisant la drague adolescente de Kristoff est savoureuse.
D’une certaine façon, Elsa et Anna achèvent ici leur psychanalyse. Et Kristoff apprend à être un homme adulte. Il faudrait étudier le diptyque Frozen dans les facultés de psychologie…