Créer puis diffuser ses œuvres sans avoir de compte à rendre à quiconque, sans avoir à tenir compte des modes et en restant pleinement maître de ses créations. Voilà ce qu’apporte l’auto-édition (pour les écrits) ou l’auto-production (pour la musique et la vidéo).
Jadis, il fallait être riche pour se le permettre. Ce n’est plus vrai. L’auto-production est à la portée d’individus ordinaires, l’auto-édition est d’un coût quasi-nul. Un ordinateur et des logiciels, éventuellement libres, suffisent pour l’auto-édition.
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Certes, une fois l’œuvre produite et rendue disponible, il reste à la promouvoir. C’est un travail en soi, ne le cachons pas. Mais les éditeurs ne sont pas meilleurs dans beaucoup de cas : seules les grandes maisons ont une force commerciale pour promouvoir leurs auteurs. Les autres, la plupart, ne font rien de plus que n’importe quel auteur indépendant. Par contre, le prix à payer est la fin de la liberté.
Un des points que j’apprécie le plus dans le fait d’être indépendant, c’est sans doute cela : je teste ce que je veux, comme je le veux, quand je le veux. J’écris ce que je veux, sans tenir compte des goûts des éditeurs. Je n’ai de compte à rendre à personne. Si des gens aiment, ils achètent. S’ils n’aiment pas, tant pis : moi, cela me plait et c’est l’essentiel.
Certains craignent que cela soit compliqué. En fait, non. Et je réalise régulièrement une conférence sur l’auto-édition, L’auto-édition : pourquoi, comment ?, dont la présentation est sur ce site. Et j’essaye d’y montrer que c’est même très simple. Je vous encourage à vous lancer !
Certaines œuvres ne peuvent que passer par ce moyen, faute d’un marché suffisant : souvenirs familiaux destinés à des enfants ou des petits-enfants, poésie… Peut-être craignez-vous d’être ridicule ou mauvais. Souvenez-vous alors que Proust, aujourd’hui encensé, a dû y avoir recours. Souvenez-vous que les plus grands succès littéraires anglo-saxons de ces dernières années ont d’abord été auto-édités avant d’intéresser des éditeurs d’envergure mondiale.