Dune (2ème partie), de Denis Villeneuve, avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson, constitue évidemment la suite de la première partie sortie en 2021. J’en avais fait une critique plutôt négative à l’époque.
Le roman mythique de Franck Herbert paru en 1965 est toujours profondément altéré tant dans son esprit que dans son récit.
Mais, contrairement au film de David Lynch sorti en 1984, le héros, connait bien ici les affres du doute : doit-il lancer la Guerre Sainte sur l’Imperium ? Ce doute va être le moteur de la suite.
J’ai mis du temps à me décider à aller voir cette deuxième partie, précisément parce que j’avais peu apprécié les libertés prises par les auteurs de cette adaptation dans la première partie. Mais, après avoir revu celle-ci en vidéo à la demande (actuellement en promotion !), je me suis dit que j’étais peut-être un peu sévère.
Adapter, c’est trahir. C’est un fait connu.
Denis Villeneuve s’est fait plaisir avec une réalisation très honorable et des scènes grandioses. Et les acteurs rendent des personnages très crédibles (bien qu’à de nombreux égards différents de leurs homologues du roman).
Une chose est malgré tout, ici, enfin bien rendue : l’attitude et la stratégie du Bene Gesserit. Et c’est particulièrement le cas avec l’une des dernières répliques du film face à une apparente défaite du camp soutenu par les soeurs : il n’y a pas de camp. Et la victoire ne peut donc être appréciée selon la victoire militaire à un instant donné d’un camp ou d’un autre.