Sur le bandeau barrant la couverture de « Le Chant des innocents« , l’auteur, Piergiorgio Pulixi, était présenté comme le nouveau grand maître du polar italien. Il faut bien admettre que l’auteur n’est pas mauvais. Il sait écrire et mener des histoires.
« Le Chant des innocents » est un polar bien glauque. il ne faut pas s’en cacher.
Un manipulateur transforme des gamins frustrés en assassins et tue donc sans se salir les mains (et sans être repéré). L’histoire est bien menée, bien écrite, même si on n’échappe pas à quelques poncifs (flic très doué et antisocial…). La résolution de l’énigme arrive un peu brutalement et pas nécessairement de façon très logique. Mais il est difficile de s’arrêter de lire.
Si l’histoire s’annonce comme le début d’une saga, au moins a-t-on ici une vraie histoire complète. Plusieurs intrigues secondaires non-résolues, elles, permettront de poursuivre avec les mêmes personnages. Dans les polars que j’ai récemment lus, celui-ci s’en tire très honorablement.