Alien : Romulus, de Fede Alvarez, avec Cailee Spaeny, Isabela Merced et David Jonsson Fray, relance la célèbre franchise lancée en 1979 avec Alien, le huitième passager par Ridley Scott avec Sigourney Weaver. Le but premier des producteurs est évidemment de faire fructifier leur capital autour de la marque et de l’univers d’Alien. Le retour de Ridley Scott avec les préquels n’étaient guère satisfaisants.
La question est donc : les spectateurs en ont-ils pour leur argent avec cet opus-ci ?
Cet épisode vient, selon sa présentation, se placer dans une temporalité entre Alien, le huitième passager et Aliens. Le Nostromo a donc été détruit mais Helen Ripley n’a toujours pas été retrouvée. Masochiste, la compagnie Weyland-Yutani a envoyé un vaisseau scientifique, le Romulus, sur le lieu du sabordage du Nostromo et a récupéré l’Alien, décidément increvable. Evidemment… Pendant ce temps, sur une colonie minière, une bande de jeunes ouvriers veulent s’enfuir vers une planète indépendante sans respecter un engagement avec Weyland-Yutani. Ces jeunes découvrent l’existence du vaisseau Romulus en orbite, a priori abandonné, et s’y rendent avec l’objectif de pouvoir récupérer le nécessaire pour leur propre vaisseau afin de s’enfuir comme prévu. Evidemment…
Les clins d’oeil (pour ne pas dire les plagiats) sont innombrables avec les différents films, notamment, pour l’esthétique, à Alien de Ridley Scott. Ces « emprunts » concernent autant un point de vue mise en scène (pourquoi faut-il que l’anti-incendie se déclenche afin de plonger les héros sous la douche dans le noir ?) que scénaristique (avec beaucoup d’emprunts à Aliens et à Covenant cette fois ainsi qu’à Alien 4 pour le final). Grosso-modo, le schéma narratif est très similaire à un mélange des différents films Alien sans nouveauté sensible. Malgré cela, la cohérence de l’univers est fortement mise à mal. Sauf à considérer que Weyland-Yutani est vraiment dirigée par des crétins qui n’ont absolument aucune archive.
Un point original intéressant : le droïde (noir, cette fois) à la double personnalité évolutive apporte une touche amusante et l’occasion d’un bon jeu d’acteur.