Bled Number One, portrait d’un bled perdu en Algérie
Bled Number One, de Rabah Ameur-Zaimeche avec une bonne partie de sa famille, nous emmène dans un bled (au sens propre) d’Algérie. Sélectionné à Cannes 2006 dans « un certain regard », il dresse un portrait ennuyeux de la vie quotidienne dans un tel bled, sans retirer la cruauté (la scène de l’abattage du taureau et du partage de sa viande est tournée sans précautions), avec toutes ses horreurs (les pressions exercées par les fondamentalistes, la vie d’une femme battue…) à travers les yeux d’un jeune de retour au pays après avoir été expulsé de France à l’issue d’une peine de prison.
Si le thème peut être intéressant, la quasi-absence de scénario, le rythme imperceptible tant il est lent, la scénographie digne d’une école de cinéma (avec ses vues en autant d’exercices de styles) et l’irruption absurde d’un chanteur avec sa guitare électrique découragent même le plus télérama des spectateurs.