Adapté du très beau roman d’Eugène Le Roi, Jacquou le croquant de Laurent Boutonnat avec Gaspard Ulliel, Marie-josée Croze et Albert Dupontel, nous ramène dans le Périgord en ces années 1815-1830, lors de la Restauration. Laurent Boutonnat prend quelques libertés avec le roman mais pas plus que nécessaire pour donner au film un bon rythme et un scénario fluide.
L’histoire et l’Histoire sont connues. Un feuilleton, dans les années 1970, avait fait pleurer la France entière sur le sort funeste de Jacquou et sa terrible vengeance contre les comtes de Nansac.
Le film est signé Laurent Boutonnat, réalisateur des principaux clips de Mylène Farmer, et cela se voit. La photographie est superbe. Quelques scènes portent cette marque si particulière du réalisateur : les rapaces sur un ciel surcontrasté ou bien, au contraire, les paysages dans une brume sépia due au soleil rasant.
Sans doute ce nouvel essais dans le long métrage annulera la malédiction Giogino. Si ce film de 1994, certes un peu brouillon dans le scénario, fut un échec commercial, il était déjà marqué par le talent incontestable de Laurent Boutonnat.