Cheval de guerre, de Steven Spielberg, avec Jeremy Irvine, Emily Watson et Niels Arestrup, nous ramène au temps de la Première Guerre Mondiale. Un jeune paysan anglais du Devon est séparé de son cheval, acquis par l’armée pour aller dans les tranchées françaises. Il s’engage dans l’espoir de le retrouver et de le ramener.
Alors, certes, Spielberg nous ressert ici un mélodrame au temps d’une guerre mondiale. Mais ce serait un peu court de s’arrêter là.
D’autant que le film de plus de deux heures suit le destin du dit cheval dans les lignes anglaises puis celles des Allemands avant qu’il ne soit récupéré par un fermier français et sa petite fille. La fin va d’elle même, bien entendu.
Spielberg s’attache à montrer des hommes très humains : il n’y a pas de vrais méchants. Des imbéciles, parfois, mais pas plus. Tous sont entraînés dans une guerre qu’ils n’ont pas voulu. Le seul pseudo-méchant est un lord local anglais, et encore… Comme tout bon mélodrame, celui-ci joue à fond sur les sentiments, sur l’émotion. Le talent de Spielberg fait le reste pour que ça fonctionne parfaitement, sans temps mort.
Les adorateurs des chevaux et des belles images seront ravis par ce film très esthétique, parfois même très esthétisant, notamment pour les scènes finales.