Blanche-Neige et le chasseur, de Rupert Sanders, avec Kristen Stewart, Chris Hemsworth et Charlize Theron est une nouvelle adaptation du célèbre conte collecté par les Frères Grimm. Encore une fois, de grandes libertés sont prises avec le conte original, libertés qui le vident de sa substance exploitable en pédopsychanalyse.
Mais ce n’est pas pour ça qu’on va voir un film, donc revenons sur le seul film.
Les paysages enneigés, les sortilèges de la méchante Reine et la magie du fond des bois sont autant d’occasion de montrer une excellente maîtrise des effets spéciaux. Le film est presque un catalogue d’effets pour réaliser une démonstration de logiciels dédiés. Pour un conte fantastique, c’est tout à fait approprié. L’absence de 3D, à contre-courant de la mode, se fait donc largement oublier : la qualité technique est bien au rendez-vous.
Au contraire de la récente version de Tarsem Singh, avec Julia Roberts et Lily Collins, ce Blanche Neige n’est pas une comédie. L’histoire verse dans le drame fantastique avec ce qu’il faut d’action, de romance, de suspens, de gentils qui se font tuer pour rappeler que c’est la guerre, etc. Bref, c’est un film hollywoodien comme les fans les aiment.
Enfin, nul ne doute que les acteurs démériteraient. Chris Hemsworth continue, après Thor, à sauver les jeunes filles au lieu de les tuer. Charlize Theron, après Prometheus, continue de jouer la salope qui meurt à la fin et Kristen Stewart, après Twilight, continue de jouer les pucelles effarouchées, avec une histoire de sang maudit ou béni, et hésitant entre deux hommes avant de se décider dans la suite du film.
Encore un film, par conséquent, qui permet de passer une bien agréable soirée mais ne marquera pas l’histoire du cinéma.