The Dictator, comédie satirique de Larry Charles, avec Sacha Baron Cohen et Anna Faris conte les mésaventures de l’Amiral Général Aladeen, dictateur de Wadiya. Premier film entièrement de fiction avec vrais acteurs de Sacha Baron Cohen, il n’en est pas moins absolument déjanté.
Son premier effet est de convaincre que le meilleur boulot au monde est celui de dictateur. Mais pas celui de clone de dictateur.L’Amiral Général Aladeen dirige donc un quelconque micro-état plus ou moins arabe et pétrolier. Il a une passion pour les exécutions de toutes les personnes sources de la plus infime contrariété, rêve d’une bombe atomique et est globalement d’une naïveté déconcertante. Son oncle le fait enlever lors d’un déplacement à New York pour prononcer un discours à l’ONU. Malheureusement, suite à un petit accident, il n’est pas assassiné mais juste tondu. Devenu non-reconnaissable, il partage alors le destin d’un simple migrant clandestin… cherchant à redevenir dictateur par tous moyens. Il va ainsi rencontrer une new-yorkaise écologiste et féministe qui va l’initier aux valeurs américaines.
Bien sûr, le film, dédié à la mémoire de Kim Jong-Il, est une féroce satire d’à peu près tout. Des dictateurs en tous genres, bien entendu. Des écolos-bobos au passage. Mais aussi de l’Amérique. La description des Etats-Unis sous une dictature ressemble ainsi à s’y méprendre à la démocratie version George Bush.
Les gags les plus déjantés s’enchainent avec un débit tel que le film doit être déconseillé aux cardiaques. Ce n’est pas toujours d’une légèreté exemplaire mais il convient tout de même de se demander ce que fument les scénaristes parce que, là, j’en veux.