Into the wild, de Sean Penn avec Emile Hirsch
Sean Penn retrace, avec Into the wild, le voyage d’un jeune diplômé talentueux qui abandonne la vie bourgeoise et sa famille pour rejoindre, après un long périple, l’Alaska la plus sauvage. Ce voyage sera l’occasion de nombreuses et diverses rencontres.
Dérivé d’une histoire vraie, le film fait cependant penser d’une part au Lauréat (film sorti en 1968, année de naissance du héros de Into the wild, avec Dustin Hoffman) pour le côté « rupture avec la bourgeoisie et la famille » du jeune diplômé en crise post-adolescente, d’autre part aux Chemins de Katmandou (roman de René Barjavel publié en 1969) pour les malheurs liés à une recherche à tout crin d’un absolu au delà de la société humaine.
Bien entendu, les images sont superbes, tant par les paysages que par la manière de mener la caméra. Bien entendu, les acteurs sont émouvants. Mais, ce qui, finalement, peut surprendre est que ce long film de deux heures et demi à la dimension contemplative non-négligeable est tout sauf ennuyeux. La structuration du film autour de flashbacks et d’une alternance de scènes intimistes et de paysages apporte le rythme, et la bande originale une atmosphère.