Django Unchained, avec Jamie Foxx, Christoph Waltz et Leonardo Di Caprio, constitue la première irruption dans le western du réalisateur-scénariste Quentin Tarantino. Celui-ci n’y va jamais avec le dos de la cuillère, c’est aussi sa marque de fabrique. Bien entendu, c’est encore le cas ici.
Voici donc, avant la Guerre de Sécession, un chasseur de prime d’origine allemande qui parcourt le sud des Etats-Unis à la recherche de criminels à livrer morts ou vifs, de préférence morts : ils sont plus dociles. Sur le chemin, il se lie à un esclave noir, Django, qui lui est utile pour ses affaires.
Une fois l’affaire qui les liait réglée, il reste à Django à reconquérir sa femme, vendue par son ancien propriétaire à la plus grande plantation du Sud. Trop européen sans doute, le chasseur de prime s’entiche de son collaborateur d’une amitié inconcevable à cette époque dans cette région. Leonardo Di Caprio sait, à l’inverse, incarner ici un parfait planteur cynique.
Bien entendu, Tarantino n’hésite pas à faire mourir tous les méchants avec des giclées abondantes de sang et tout le spectacle utile, voire au delà. Et il n’hésite pas à multiplier les méchants. Son western n’est évidemment pas un film des années 50. Il n’est pas plus un western spaghetti. C’est un Tarantino : il a sa dose de comique d’auto-dérision, son action bien pesée, son suspens, ses personnages ambigües bien construits, sa violence spectaculaire… Avant d’être un western, Django Unchained est un Tarantino. Un grand.