Cloud Atlas, de Lana Wachowski, Tom Tykwer et Andy Wachowski, avec Tom Hanks et Halle Berry, refait le coup de la séquence historique qui se reproduit de siècle en siècle. Les mêmes personnages se réincarnent et revivent, parfois en changeant de sexe ou d’orientation sexuelle, une histoire globalement semblable.
La morale en est à chaque fois qu’il faut savoir briser les conventions pour se libérer.
Le film mélange ainsi diverses histoires qui se déroulent du milieu du XIXème siècle à deux futurs, l’un dans un état totalitaire et technocratique, l’autre dans un futur encore plus lointain mais post-apocalyptique. La chronologie n’est pas respectée. On saute d’une époque à l’autre. Et, même au sein d’une époque, les aventures ne se déroulent pas toujours dans l’ordre chronologique.
Si les Wachowski et leur complice veulent encore jouer les intellectuels en faisant dans le bizarre, l’inutilement confus et la morale à deux balles, le film reste malgré tout enchanté par une esthétique de grande qualité et des histoires qui sont chacune intéressantes.
Pour bien maîtriser les changements d’époques, il vaut mieux rester jusqu’à la fin : le générique dévoile en images les successions de personnages joués par tel ou tel acteur. Chaque acteur reprend en effet à chaque fois un rôle archétypal.