Inju, la bête dans l’ombre, de Barbet Schroeder, avec Benoît Magimel, Lika Minamoto et Gen Shimaoka.
Inju, la bête dans l’ombre, de Barbet Schroeder, avec Benoît Magimel, Lika Minamoto et Gen Shimaoka est un polar qui utilise le Japon comme toile de fond mais, et c’est bien dommage, une toile qui respire le décor de carton-pâte.
Voilà donc un auteur français de roman policier, par ailleurs spécialiste d’un auteur japonais, qui va défier ce dernier au Japon. Entre les deux, une geisha qui se dit menacée par la folie de l’auteur japonais.
Ce thème aurait pu permettre de creuser les différences culturelles entre l’Europe et le Japon. Il aurait pu jouer sur la sensualité des geishas et les mystères de leur monde. Mais tout sonne faux du début à la fin. Même Benoît Magimel ne semble pas croire à son personnage d’écrivain qui se lance dans une enquête dans un pays inconnu, sans en connaître les codes et la culture, au lieu de simplement s’appuyer sur la police. Au final, l’intrigue d’Inju est à peine exploitée et la révélation finale, attendue, tombe comme un cheveu sur la soupe.