Mesrine : l’instinct de mort, de Jean-François Richet, avec Vincent Cassel, Gérard Depardieu et Cécile de France
Mesrine : l’instinct de mort, de Jean-François Richet, avec Vincent Cassel, Gérard Depardieu et Cécile de France constitue la première partie du dyptique consacré à l’ancien ennemi public numéro 1. Il débute par la mort du gangster, abattu en pleine rue par la police dans ce qui fut un guet-apens très décrié, avant de revenir au début de la carrière de l’anti-héros.
Cette première partie couvre la période des années 50 et 60, du retour de la guerre d’Algérie de Jacques Mesrine, à ses exploits au Canada. On le voit d’abord petit malfrat raciste mêlé à la mafia de l’OAS pour finir ennemi public numéro 1 au Canada où il s’est exilé pour se protéger de rivaux.
Le scénario, construit sur les mémoires autobiographiques de Jacques Mesrine, est strictement linéaire, efficace à montrer l’évolution personnelle du criminel tout en maintenant un rythme soutenu. Il faut regretter que le réalisateur ait cédé à la mode du mutlifenêtrage pour montrer sur certaines scènes clés (quand Mesrine se fait abattre…) divers points de vue simultanément : ce petit jeu nuit à la lisibilité de la situation.
Enfin, bien entendu, il faut saluer la prestation de Vincent Cassel qui se glisse dans la peau du criminel avec aisance et sans oublier une Cécile de France étonnnante en brune à longs cheveux.