12 Years A Slave, de Steve McQueen, avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender et Benedict Cumberbatch, retranscrit le récit autobiographique de Solomon Northup. Celui-ci, né au début du dix-neuvième siècle, bien avant la Guerre de Sécession, dans le Nord des Etats-Unis, avait beau être noir, il était libre. Mais, enlevé par des esclavagistes, il vécut douze ans dans les états du Sud des Etats-Unis comme esclave.
Il fut finalement reconnu comme libre et put retrouver sa famille, dans le Nord.
Ce drame historique restitue l’ambiance de l’époque, son racisme et son esclavagisme violent. Le héros veille à survivre, quitte à se compromettre ou à se soumettre. Jamais il n’y a de manichéisme : les plus méchants sont les plus faibles, des esclavagistes savent reconnaître les talents de leurs esclaves, etc. Le premier intérêt du film est donc son réalisme.
Malgré tout, et malgré la longueur du film (2h13), le rythme et le suspens sont soutenus. Jamais le spectateur ne s’ennuie. Et, bien évidement, les acteurs font vivre leurs personnages comme les promis des Oscars.