Seul sur Mars, de Ridley Scott, avec Matt Damon et Jessica Chastain, montre qu’une expédition spatiale peut mal tourner. Laissé pour mort sur Mars par ses co-équipiers forcés d’évacuer en urgence, Mark Watney (Matt Damon) va devoir se débrouiller seul.
En espérant être un jour sauvé alors que les secours sont à quelques centaines de millions de kilomètres.
James Francis Ryan dans Il faut sauver le soldat Ryan, Jason Bourne, et presque tous ses rôles constituent une suite : il faut sauver Matt Damon. Et ça commence à coûter quelques milliards de dollars. Pourtant, là encore, la NASA va tout faire -même accepter l’aide des Chinois- pour le sauver. Lui aussi du reste, même faire pousser des pommes de terre sur Mars.
En tant que survival movie, Seul sur Mars respecte clairement le contrat. Ridley Scott se fait plaisir avec les paysages martiens. Le scénario prévoit tous les rebondissements possibles et la fin est digne du reste. On a même droit aux gags nécessaires pour relâcher la pression, comme le gag récurrent de la répulsion du survivant envers le disco alors que c’est la seule bande son dont il dispose (notamment le récurrent I will survive de Gloria Gaynor, bien à propos).
Sur le plan technique et scientifique, par contre, c’est plus léger. La tempête initiale n’est pas crédible et la plupart des techniques employées pour survivre n’ont aucun sens, notamment la présence de pommes de terre fertiles dans les bagages des astronautes. Et la moitié des astuces employées auraient sans doute tué le héros un bon nombre de fois.
Mais ce n’est pas grave. N’oublions pas que ce n’est qu’un film ! Et la distraction est bonne.