La Journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld, avec Isabelle Adjani et Denis Podalydès, nous emmène dans la folie d’une enseignante en banlieue qui craque lorsqu’elle trouve une arme dans le cartable d’un de ses élèves. L’arme devient pour elle le moyen de réaffirmer son autorité et elle prend en otage sa classe pour l’obliger à suivre son enseignement.
A l’improviste, devant choisir des revendications, elle y joindra la fameuse journée de la jupe, une journée où toutes les femmes se devront d’affirmer leur droit (en l’exerçant) à porter une jupe sans être considérée comme une salope par certains caïds misogynes.
Le scénario est remarquable par, d’une part, la complexité des situations personnelles qui s’enchainent pour livrer un tableau édifiant de certaines banlieues, de son racisme, de la tyrannie des caïds (pas toujours immigrés) notamment en milieu scolaire, la déliquescence de l’école, les lâchetés des décideurs mais aussi, d’autre part, par la clarté du propos et la tension permanente. Isabelle Adjani démontre une nouvelle fois ses grands talents d’actrice.
On ne sort pas de ce film intact. Il démontre sans intellectualisme et sans ennui.