Demain dès l’aube, de Denis Dercourt, avec Vincent Perez et Jérémie Renier, se déroule dans l’univers très particulier des « reconstitueurs », c’est à dire des pratiquants du jeu de rôle historique en grandeur réelle, en l’occurrence à l’époque napoléonienne. Mais, à l’occasion de la maladie de sa mère, un concertiste entre dans cet univers sans guère de préparation, à l’invitation de son jeune frère. Il en oublie (mais ne semble pas être le seul…) qu’il ne s’agit que d’un jeu. Notons d’ailleurs que les résumés qui ont circulé avant la sortie du film sont inexacts : les deux frères ne s’opposent pas, la mère non plus, au sujet de ce jeu.
Tourné à la façon d’une « tranche de vie », le film démarre lentement, avec une exposition interminable, et le spectateur peine à s’intéresser à ces personnages. Heureusement, la deuxième partie du film est nettement mieux construite et intéressante, avec un rythme plus vigoureux.
Les acteurs se glissent admirablement dans les peaux des joueurs et sont d’ailleurs entourés, selon un panneau de début de film, d’authentiques joueurs.
On regrettera cependant que, une nouvelle fois, le jeu de rôle en grandeur réelle, soit l’objet de fantasmes. Les joueurs ne pètent qu’assez exceptionnellement un câble à la façon des personnages de ce film… Mais sans cela, il est vrai qu’il y aurait eu peu d’histoire.