Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino avec Brad Pitt et Mélanie Laurent, nous amène dans une rencontre impromptue entre deux complots pour tuer un maximum de nazis à Paris en 1944. D’un côté, un commando de Juifs américains massacrant avec sauvagerie plus vite que son ombre, et de l’autre une jeune Juive voulant venger sa famille. Mais le tout reste un Tarantino avant d’être un film de guerre.
Le délire uchronique fait se succéder les massacres à grande échelle à la mitrailleuse (qui remplace admirablement la tarte à la crème) avec une précision dans la mise en scène tout à fait remarquable. Alors, second degré, oui, mais du bon, du bien sniffé et on en redemande parce que, quoique Tarantino ait fumé, c’était de la bonne.
Malgré tout, et pour que le second degré fonctionne comme tel, tous les codes classiques du film de guerre sont utilisés… pour être parodiés bien évidemment. Il faut saluer notamment la performance des acteurs qui arrivent à se glisser dans les personnages les plus improbables et les situations les plus catastrophiques tout en les rendant parfaitement crédibles, même lorsqu’ils s’en sortent.
Bref, pour qui aime les Tarantino, ce sera là un grand cru à apprécier d’urgence. Mais il est vrai qu’il faut être amateur et que les allergies sont compréhensibles.