Numéro 9, de Shane Acker, a été largement mis en avant comme une oeuvre de Tim Burton, en fait simple co-producteur parmi 4. Si l’univers graphique et les partis pris esthétiques ne sont pas sans rappeler les choix du Maître, on est bien loin du compte.
Le scénario ne brille pas non par son originalité : encore une fois, l’humanité a été rayée de la carte par une méchante machine créée par un gentil savant manipulé par un abominable dictateur aux airs d’Adolf Hitler (les casques des soldats ne sont pas sans évoquer ceux de la Wermacht d’ailleurs). Mais les ultimes créatures de ce gentil savant, des mini-robots sous forme de poupées de chiffon, sont là pour venger tout le monde.
Les univers de Tim Burton sont marqués par le macabre, la mort qui rôde, etc. avec des teintes très particulières. On retrouve ici, dans cette oeuvre de collaborateur-disciple, ce type d’univers. La réalisation est techniquement très correcte. Mais point ici d’humour, de poésie subtile…
A la place, on trouve une histoire pour enfants où même les robots ont un sexe (enfin, il y a une mini-robote en tous cas) et où les rebondissements sont au mieux téléphonés (comme l’ultime résurrection de la Machine) au pire incohérents (comme le rituel final qui n’a pas de sens vu ce qui a été dit du processus de fabrication des mini-robots).
Si ce film permet de passer une soirée agréable, gageons qu’il ne restera pas longtemps dans les mémoires.