District 9, de Neill Blomkamp, produit par Peter Jackson, avec Sharlto Copley, Jason Cope et Nathalie Bolt, parvient à secouer le concept du film d’extra-terrestres plus encore qu’ET. Voici donc un vaisseau d’extra-terrestres qui s’immobilise au dessus de Johannesbourg en Afrique du Sud avec, à son bord, plus d’un million d’extra-terrestres réfugiés que l’humanité parque dans un township. Pour éviter des heurts avec la population locale, il est décidé de les déplacer dans un camp fermé à l’écart des humains. Ce qui va se passer à ce moment là est évidemment le coeur du film.
Bien entendu, District 9 est une métaphore autour du thème de l’exclusion et se basant beaucoup sur l’époque de l’Apartheid. Mais son originalité est aussi de s’appuyer pour l’essentiel sur un tournage en mode « reporter » : nous suivons finalement ce qui est diffusé à la télévision sur des évènements pour le moins étonnants. Originalité de forme, originalité de fond : District 9 ne ressemble à rien d’autre.
A cela s’ajoute une réalisation impeccable, un scénario implacable et un ensemble d’acteurs d’une parfaite crédibilité.
On ne sort pas de ce film en y étant indifférent. Le film secoue, ce qui est rare en science-fiction.