Millénium 3 : La Reine dans le palais des courants d’air, de Daniel Alfredson, avec Michael Nyqvist et Noomi Rapace, conclut magistralement la trilogie Millénium. Le journal Millénium et son directeur se retrouve de nouveau à défendre la la hackeuse gothique la plus déjantée de la planète tout en poursuivant les criminels sexuels dans les services secrets suédois.
Si la raison d’Etat reste encore le meilleur prétexte pour défendre ses turpitudes, la Suède demeure, dans ce film, une démocratie exemplaire dans la manière de gérer une telle crise. Tellement exemplaire que c’est peu crédible.
Le principal défaut que l’on trouve dans toutes les histoires de ce type -et Millenium ne fait pas exception- est que la stupidité ou les improbables scrupules des méchants permet à l’histoire de se dérouler. Si toutes les précautions avaient été prises, tous les témoins gênants auraient été physiquement éliminés bien avant le début du premier film… ou dans les cinq premières minutes de celui-ci. Millénium aurait alors été un court métrage sans grand intérêt.
Une fois la bêtise des méchants admise, ou oubliée, la performance des acteurs -notamment Noomi Rapace- transcende une histoire médiocre. Car, finalement, c’est plus la galerie de personnages et l’ambiance qui mérite les félicitations. Le troisième opus n’est pas le plus mémorable de la série mais il faut bien finir une saga…