Moi, moche et méchant, de Pierre Coffin et Chris Renaud, surfe sur plusieurs vagues : l’humour déjanté, la 3D numérique et les bestioles marrantes. Les Minions, serviteurs du Méchant, n’ont rien à envier aux lapins crétins. Le dit méchant doit démontrer à son banquier qu’il n’est pas un has-been et s’engage donc à voler la Lune grâce à un pistolet réducteur et une fusée.
Manque de chance, les jeunes (et méchants) talents veillent… ainsi que trois orphelines dont l’adoption sera un élément du Plan Diabolique.
Il faut tout d’abord saluer le talent graphique. Pas de pseudo-réalisme mais du vrai cartoon, avec une mention particulière aux Minions (notamment pour le bonus final) sans oublier les chèvres de la première scène du film, capables de vous faire vous engager dans la Légion d’un seul regard attendrissant.
Mais, bien entendu, ce qui sera sera l’argument principal en faveur du film sera son humour déjanté, capable d’être compris et apprécié autant par des enfants que par des adultes. Les gags délirants s’enchainent avec un rythme soutenu et nul ne s’en plaindra.
Côté histoire, le politiquement correct reste dominant et, bien entendu, même si le « héros » est un père célibataire, le méchant se révèlera gentil et chaque méchant est avant tout bête plutôt que cruel.