Philibert, de Sylvain Fusée, avec Jérémie Renier et Alexandre Astier, parodie les films classiques de cape et d’épée. Même les costumes sont ridicules. Mais c’est un ridicule parfaitement voulu et assumé.
On retrouve bien sûr tous les clichés, poussés à l’extrême : du héros naïf et téméraire au méchant couard et fourbe en passant par toutes les belles de service.
Voici donc Philibert, fils d’un comte assassiné, persuadé jusqu’à la mort de son père adoptif qu’il est digne héritier d’un cultivateur d’artichauts. Il doit donc venger son véritable père en prenant garde de conserver son pucelage pour son véritable amour (quand il l’aura trouvée), malgré les facéties du destin qui prennent souvent la forme d’une aguichante donzelle.
Les gags s’enchainent de manière continue avec d’innombrables références mais sans effet d’accumulation : l’articulation du scénario est soignée. Le duel final restera sans doute, avec ses péripéties, un modèle du genre. Pensez aussi à rester jusqu’à la fin du générique pour un petit bonus.
Les références aux films de cape et d’épée de la grande époque se font aussi dans la réalisation : les tons des couleurs rappellent le technicolor, les cavalcades sont en accéléré, etc.
Ce film démontre que la parodie est un genre comique qui mérite ses lettres de noblesse.