Le Chat du rabbin, de Joann Sfar et Antoine Delesvaux, adapte en dessin animé 3D la célèbre bande dessinée homonyme. L’auteur de celle-ci, Joann Sfar, étant parmi les créateurs, nul ne pourra crier à la trahison.
On retrouve en effet ici le début de la saga du chat qui apprit à parler en mangeant un perroquet et se mit à raisonner au point de dérouter les hommes les plus savants.
L’esprit initial de la fable est bien entendu respecté à la lettre. Le chat est insolent comme il convient et remet en question toutes les vérités dans ce Maghreb de l’entre deux guerres mondiales, au sein essentiellement de la communauté juive séfarade mais aussi des autres communautés de la région. Le passage du livre au film oblige malgré tout à des raccourcis et les savoureux dialogues en sont réduits d’autant. C’est le prix à payer pour un passage au grand écran en gardant le rythme adéquat.
Le graphisme si particulier est lui aussi conservé parfaitement. La 3D ne signifie pas ici gros effets informatiques mais bien usage à bon escient de divers plans et du mouvement dans l’espace.
Le film obtient donc malgré tout son charme propre.