Case départ, de Lionel Steketee, Thomas Ngijol et Fabrice Eboué, avec ces deux derniers est une fable fantastique sur le racisme et l’intégration. Un noir de banlieue, petit délinquant rameneur et paresseux, et son demi-frère métis, travailleur trop bien intégré, se retrouvent, suite à un sacrilège familial, projetés par une vieille tante à l’époque de l’esclavage.
Le sujet est délicat car il s’agit bien, ici, de parler du présent en déplaçant l’action dans le passé.
Le racisme est bien sûr au coeur du propos. Pas seulement le racisme réel mais aussi le racisme imaginaire comme excuse à toutes les paresses. Le retour en arrière permet de mesurer la distance parcourue.
Mais le film se veut une comédie en même temps qu’une fable. Si les salles rient volontiers, il faut bien admettre que les gags réguliers ne sont le plus souvent pas de la première légèreté.
Mais la fable est bien là : la morale est finalement sauve et la fin parfaite.