Conan, de Marcus Nispel, avec Jason Momoa et Rachel Nichols ranime le vieux héros d’héroïc fantasy à la sauce hollywood 2011, 3D incluse. N’est pas John Milius qui veut. N’est pas Arnold Schwarzenegger qui veut.
Mais, soyons honnêtes : cela reste un film d’action pour adolescents assez honnête.
Si on retrouve dans le script diverses idées qui avaient traversé les films joués par Arnold Schwarzenegger dans le rôle titre, une mère chatte n’y retrouverait guère ses petits. Il vaut donc mieux considérer qu’il s’agit d’une histoire différente, qui est voulue plus proche des pulps de Robert E. Howard. Celle-ci est nettement plus banale que la version de John Milius et Dino de Laurentiis sortie en 1982. Cependant, le rythme est globalement bon avec des rebondissements adéquats.
Malgré tout, les personnages très marqués gentils/méchants sans la moindre nuance ont tendance à ennuyer quelque peu. Le méchant est donc un vrai méchant qui a une fille qui est une vraie méchante : sorciers, tueurs en série, tyrans et bien sûr totalement idiots pour que le gentil puisse gagner à la fin. La moniale à sauver est évidemment très belle, très amoureuse du héros dès son premier regard et se révèlera une experte en art de la guerre sans jamais avoir touché une épée auparavant.
Les effets spéciaux sont parfois d’une qualité contestable. Les crânes des méchants sont globalement fragiles comme des coquilles d’oeufs et ils ont un sang qui ressemble furieusement à de la confiture de fraise giclant absolument partout au moindre choc. Chaque type d’effet étant réalisé par une entreprise dédiée (le générique final est amusant de ce point de vue), une même scène n’en comprendra qu’un seul type.
Bref, si les adolescents en manque d’action pourront apprécier, les autres peuvent passer leur chemin.