Or Noir, de Jean-Jacques Annaud, avec Tahar Rahim et Antonio Banderas, renoue avec les grandes sagas guerrières et familiales qui désertaient depuis quelques temps nos écrans. Voici donc une rivalité entre deux petits sultanats arabes à l’heure de la découverte du pétrole transformée en épopée historique par la magie d’un réalisateur toujours très doué.
Les esprits chagrins y verront un film hollywoodien classique, lorgnant vers Lawrence d’Arabie.
Ce n’est ni faux ni insultant. C’est un film d’aventure assumée, avec tous les ingrédients classiques : l’amour, les haines, la richesse, le refus de son pouvoir corrupteur, les trahisons, les rebondissements… Ne vient-on pas au cinéma aussi pour ça ? Le scénario ne laisse aucune latence, aucun ennui. On accompagne le héros au fil de son destin implacable, jusqu’à l’échéance inévitable. Les acteurs vivent leurs rôles comme il convient. Bref, durant deux heures, Jean-Jacques Annaud nous emmène en Arabie.
Et c’est bien ainsi.