Hugo Cabret, de Martin Scorsese, avec Asa Butterfield, Ben Kingsley et Sacha Baron Cohen, amène le réalisateur de Shutter Island, Aviator, Les Infiltrés, La Dernière tentation du Christ ou Taxi Driver dans un registre inédit pour lui. Film à la gloire du cinéma, familial, en 3D, Hugo Cabret s’appuie sur une certaine magie de Noël pour rendre un hommage appuyé à Georges Méliès, le réinventeur du cinéma juste après les Frères Lumière.
Dans les années 1930, le héros vit dans la Gare Montparnasse depuis qu’il est orphelin, ne conservant qu’un automate en souvenir de son père horloger. Mais cet automate doit retrouver son créateur pour livrer ses secrets.
Le Paris des années 30 est entièrement reconstruit en images de synthèse avec une esthétique de film d’animation peut-être un peu trop marquée. Les couleurs étranges rappellent, il est vrai, les couleurs criardes des pellicules peintes de l’époque de Méliès.
Mais l’essentiel réside dans les mille destins croisés dans l’enceinte de la Gare Montparnasse. Ainsi se forme une jolie fable, morale pour convenir aux familles, poétique pour plaire à tous. Chacun doit assumer la place qu’il s’est trouvée comme le fait une pièce dans une horloge.