La Liberté guidant le PeupleLe phénomène peu décrit de « l’économication » créé une illusion de croissance économique qui cache le vrai problème culturel et social du 20ème siècle. Démonstration.

La grande question soulevée régulièrement par les Politiques, surtout en temps d’élections, est « Comment restaurer la Croissance ? ». Cette croissance semble être dans leurs bouches la Panacée, la solution de tous les problèmes : le chômage, bien sûr, mais aussi le déficit budgétaire (ce serait plus simple que de supprimer des privilèges dont eux-mêmes bénéficient largement), le déséquilibre des comptes sociaux, et, pendant qu’on y est, la non-intégration des immigrés récents, l’éclatement des familles, les cocufications endémiques de maris en campagnes électorales, la peste, le choléra et la connerie humaine.

Or, si un politicien a pour vocation à se faire réélire malgré son incompétence, il lui faut sans cesse trouver une explication exogène à ses échecs. Il lui suffit alors d’invoquer, telle une malédiction, le manque de croissance. On peut alors se demander pourquoi tout le monde tombe dans le panneau ! L’objet de cet article est de montrer à quel point la Croissance est un mythe moderne et pourquoi son absence n’est pas un vrai problème. Inversement, il s’agira de découvrir ce que cache la problématique de la croissance économique.

D’une définition simple

Je suis certain que, si on interroge l’homme de la rue, la Croissance ne sera qu’un grand mystère : bien peu de gens savent ce dont il s’agit vraiment. Or le terme « croissance » n’est qu’un synonyme de « augmentation ». Bon. Mais augmentation de quoi ? Ben…

Le terme « Croissance » désigne, dans la bouche d’un économiste ou d’un politicien qui veut se faire passer pour un économiste, l’augmentation de la valeur du P.I.B. (Produit Intérieur Brut). Nous voilà bien avancés !

Le Produit Intérieur Brut, lui, désigne la richesse produite par un pays. Donc, s’il y a croissance, il y a augmentation de la quantité de richesse produite sur une période donnée.

Ceci appelle plusieurs remarques :

  1. Le P.I.B. est donc une sorte de compte de résultat de la Nation. Il ne s’agit donc pas de la quantité de richesse disponible, un patrimoine national, mais juste ce qui est venu l’augmenter sur une période de temps, sans compter ce qui a été détruit, notamment par consommation (alimentation…).
  2. Par conséquent, la croissance du P.I.B. est l’augmentation de l’augmentation du patrimoine national, réelle richesse disponible à un instant donné. Si la croissance est nulle, cela ne signifie pas que plus aucune richesse n’est produite mais uniquement que la vitesse d’enrichissement est stable. Donc, si le rythme de consommation est similaire au P.I.B., la nation ne s’enrichit pas plus qu’elle ne s’appauvrit : la richesse globale disponible, le patrimoine de la Nation, est constant.

Pour terminer avec les définitions, je vais rappeler ce que l’on entend par « richesse » en économie (on peut d’ailleurs utilement se reporter à mon article « De la nature même de notre monde économique », paru dans le Cunéus 0).

L’économie ne s’intéresse qu’à une seule chose : l’argent, ou, plus exactement, la valeur. Un échange économique est un échange valorisé. Si quelque chose n’est pas comptabilisé, valorisé, il n’intéressera pas l’économiste : la prostituée est économique, la maîtresse non (cette phrase est à prendre au sens premier du mot « économique », sans jugement de valeur sur les bijoux et autres restaurants).

La croissance et l’économication

Dans les temps anciens où les familles étaient de réelles communautés autonomes centrées sur la culture de la terre, la femme ne « valait » rien puisque tout ce qu’elle faisait (s’occuper des enfants, la vaisselle, la lessive…) ne faisait l’objet d’aucun échange valorisé, au contraire de ce que faisait l’homme, le « producteur », qui vendait sa production en dehors de la famille.

Or, avec l’urbanisation de la société, ce système a été totalement changé. Les guerres du XIXème et du XXème siècle n’ont pas arrangé les choses. Aujourd’hui, les femmes « travaillent » (autrement dit : avant, elles ne foutaient rien !). Pour être tout à fait exact : les femmes sont devenues des acteurs économiques qui vendent leur travail alors qu’auparavant leur travail n’était pas valorisé et donc était non-économique.

La conséquence directe a été, notamment dans les familles urbaines, qu’un grand nombre de services ont dû être achetés à l’extérieur, autrement dit, ont acquis un statut économique. Citons en vrac : la garde des enfants, la lessive (blanchisseries…), la cuisine (restaurants d’entreprises…), la garde des personnes âgées (Même l’hôpital est un service payant et donc économique, le « qui paye » n’étant pas pris ici en considération)…

C’est donc un grand nombre de services et de travaux qui, au cours des deux derniers siècles surtout, sont entrés dans le champs économique, provoquant un affolement du P.I.B. et donc une très forte croissance structurelle. Or cette croissance n’était qu’économique : ce n’est pas parce qu’on confie ses enfants à une baby-sitter ou à une crèche que la garde des enfants sera un travail plus lourd, bien au contraire puisqu’une seule baby-sitter pourra garder plusieurs enfants tandis qu’une mère, jadis, ne gardait que son enfant.

J’appelle ce phénomène « l’économication », c’est à dire l’entrée dans le champs économique d’un service ou d’un travail préexistant sans modification substantielle de sa nature. L’économication est donc une source non-négligeable de croissance économique mais demeure une illusion comptable : la croissance n’est ici due qu’à la comptabilisation de quelque chose qui ne l’était pas auparavant.

Cette économication est tellement prometteuse de croissance que beaucoup de politiciens veulent la renforcer : c’est le grand combat des « nouveaux services », gisements d’un grand nombre d’emplois. Décodons : il s’agit de payer des gens à réaliser des travaux qui étaient jadis réalisés gratuitement.

La mécanisation est elle aussi un grand facteur de croissance… dans un premier temps. Reprenons l’exemple de la lessive. Jadis, la femme va au lavoir, souvent sur le bord d’une rivière où l’eau coule gratuitement (ce mot est le cauchemar des économistes) et sa seule dépense sera le savon. Economiquement, la lessive se résume alors à l’achat de temps en temps d’un savon (Si mon arrière grand-mère entend ça, elle doit se retourner dans sa tombe au souvenir de ses longues après-midi à frotter le linge). Dans certains cas, la lessive sera sous-traitée soit à une blanchisseuse professionnelle soit à une domestique, ce qui fait entrer le travail lié à la lessive dans le champs économique.

Notons ici une conséquence indirecte : si une femme travaille à l’extérieur, elle devra sous-traiter ses tâches domestiques. Pour qu’il soit rentable de travailler à l’extérieur, il faut que les tâches domestiques coûtent moins que le travail à l’extérieur ne rapporte. Le marché fera donc pression pour hiérarchiser les travaux, ou du moins leurs rémunérations, les travaux domestiques devant obligatoirement être tout en bas. Pourtant, si on cesse de réaliser des travaux domestiques (lessive, cuisine…), on se retrouvera dans une situation bien plus gênante que si l’on cesse des travaux de secrétariat. Autrement dit : plus un travail est inutile mais plaisant, mieux il est payé et considéré !

Puis vient la mécanisation ! On ne sous-traite pas le travail à une personne mais on investit dans une machine. Si on achète une machine à laver, on doit payer les ingénieurs qui l’ont conçu, les ouvriers qui l’ont construite, etc… C’est donc, tout d’un coup, une énorme somme d’argent qui se retrouve intégrée au P.I.B. et induit donc une forte croissance. La mécanisation est donc une sorte d’économication mais où la nature du travail est profondément bouleversée. La conséquence immédiate sera également qu’on n’aura plus à payer une blanchisseuse (ou alors une seule blanchisseuse en remplacera un grand nombre). Donc, la mécanisation provoque une croissance ponctuelle (le coût de la machine) mais une décroissance durable (suppression de salaires).

L’existence de cycles économiques long (de croissance alternée avec des décroissances nommées aussi dépressions) est largement explicable par le phénomène de la mécanisation. La théorie (de Kondratieff par exemple) exige donc des innovations régulières pour maintenir (ou plutôt renouveler) la croissance.

Historiquement, la croissance a été pratiquement continue (chaque cycle de croissance-dépression étant en moyenne plus élevé que le précédent) simplement parce que la restructuration de notre société au cours de ces deux derniers siècles a amené un très grand nombre d’économications compensant largement les effets pervers d’un aussi grand nombre de mécanisations. Bien évidemment, l’amélioration du niveau de vie a également beaucoup joué : aujourd’hui, si un candidat à la Présidence de la République écrivait dans son programme « Je veux que tous les citoyens puissent mettre une poule dans leur pot chaque Dimanche à la fin de mon septennat », il aurait peu de chance d’être élu. C’est pourtant une phrase similaire qui avait valu sa popularité à Henri IV.

Oui, mais… ce n’est plus vrai ! Et voilà la « crise »…

La collectivisation capitaliste

L’économication est liée, sans que l’on puisse dire, à mon avis, où se situe exactement la cause et la conséquence, à une profonde mutation sociale.

Jadis, chaque famille était autonome. Un incident ou un accident provoquait souvent la ruine de celle-ci, voire sa mort de faim ou de froid, qu’il s’agisse, par exemple, de l’incendie d’une ferme, d’une gelée détruisant les récoltes ou d’un handicap accidentel du chef de famille.

Le risque a été collectivisé : l’existence d’assurances privées ou publiques aboutit en effet à répartir les effets des risques sur l’ensemble des familles afin qu’un drame individuel ne soit plus un désastre. L’assurance et son extension obligatoire qu’est la Solidarité Nationale (sécurité sociale…) n’est donc qu’une économication et une systématisation juridique de la charité.

Les révolutions industrielles et les mutations sociales induites ont donc poussé à la destruction de la solidarité familiale, par la destruction des familles autonomes, et à la construction d’une solidarité sociale et économique. Ceci est vrai aussi bien dans le système capitaliste (même aux Etats-Unis, par le biais des assurances privées) que dans le système communiste.

La répartition des tâches a été profondément modifiée. Jadis, selon l’âge et le sexe, chacun avait une tâche assignée : garder les animaux de la ferme, laver le linge, faire la cuisine, retourner la terre, s’occuper de Grand-Mère ou des enfants… Aujourd’hui, toutes ces tâches sont entrées dans le champs économique.

Je précise que je fais ici une constatation, sans juger si cette évolution est bonne ou mauvaise, ce qui supposerait de déterminer les critères du « bien » et du « mal ».

Récemment, un projet gouvernemental a été profondément réactionnaire (« Dans Réaction, il y a Action » comme disait un ministre de Charles X), au sens plein du mot, c’est à dire qu’il avait explicitement pour but de revenir sur une évolution de la société. Le terme « réactionnaire » n’est pas ici à prendre avec une connotation péjorative : il peut être souhaitable, parfois, de revenir sur des évolutions si celles-ci sont mauvaises. L’une des grandes réformes des gouvernements socialistes en France a été l’instauration du R.M.I. (Revenu Minimum d’Insertion) qui permet d’assurer des revenus (faibles) à des personnes sans travail ni autres ressources. Il s’agit très clairement d’une collectivisation d’un risque (le chômage) et d’une économication : la solidarité familiale a été remplacée par une prestation publique financée par l’impôt. Or, un projet présenté par le R.P.R., parti historiquement conservateur (donc réactionnaire) et non pas libéral, avait pour objet de tempérer ce R.M.I. en fonction des revenus de la famille du bénéficiaire du R.M.I., appelant donc à un retour à la solidarité familiale en lieu et place de la solidarité nationale. Ce projet refusait donc l’évolution de la société depuis deux siècles qui aboutit à un éclatement des familles, une économication grandissante et à une collectivisation croissante des risques.

La vraie nature de la Crise

Depuis 1974 et le premier choc pétrolier, nous sommes (c’est là un lieu commun) en crise économique.

En fait, ce n’est pas tout à fait exact. Il y a eu plusieurs crises économiques de natures différentes qui se sont enchaînées.

Tout d’abord, il y a eu une crise conjoncturelle classique portant sur le pétrole. Cette crise était strictement économique et remettant pas en cause l’organisation sociale.

Oui, mais…

En fait, dès avant 1974, nous étions en crise… puisque le régime politique et la société avait été secoués par une sorte de révolution (les événements de 1968) ayant profondément affecté les rapports sociaux et, surtout, parce qu’avant 1974 le chômage n’était déjà plus anecdotique.

Simplement, la crise conjoncturelle, brutale et intense de 1974, s’est superposée à une crise plus discrète à cette époque mais cette crise était bien structurelle. Le problème réside dans le fait que presque personne n’a différencié les deux crises et que la crise endémique qui asphyxie le monde depuis trente ans est traitée politiquement comme s’il s’agissait de la seule crise conjoncturelle de 1974.

Alors, de quoi s’agit-il ?

Dans l’immédiat après-guerre, il s’est agit de reconstruire le pays au sens primitif du mot. Les travaux de construction sont importants et génèrent un énorme travail. L’économie s’est donc portée à merveille. Puis, les innovations technologiques aidant, il y a eu simultanément trois types de croissances économiques :

  1. La vraie croissance : apparition d’objets et de besoins réellement nouveaux (réfrigérateurs, …) ou remplacement d’anciens par des nouveaux plus chers et plus performants (véhicule automobile au lieu de charrettes…), popularisation de biens et services jadis réservés à la haute bourgeoisie (vacances…)…
  2. La mécanisation très intense et régulière, dont les effets pervers de chacune étaient négligeables en regard des apports économiques immédiats de la mécanisation suivante ;
  3. Une économication sans précédent de quantité de services liée à une urbanisation accélérée due en grande partie au deux premiers points.

Cette période a été nommée fort justement les 30 glorieuses (en fait, il faudrait plus parler de 25 glorieuses mais bon…).

La machine a commencé à se gripper lorsque les effets pervers, en terme d’emplois, des mécanisations croissantes n’ont plus été compensées par de nouvelles mécanisations ou par les deux autres types sus-évoqués de croissance.

Le problème réside donc dans une crise de croissance, c’est tout à fait exact, mais LA CROISSANCE NE PEUT PAS REDEMARRER EN L’ETAT ACTUEL DES CHOSES. Nous sommes dans une crise structurelle.

Nous continuons à produire mais la valeur économique de la production stagne : nous n’avons aucun besoin de produire davantage. Il ne peut donc pas y avoir de croissance réelle.

La mécanisation croissante aboutit à l’augmentation de la productivité et donc à la concentration du travail sur un plus petit nombre de personnes, puisque la quantité de travail individuel ne baisse pas (et même augmente) et que le travail global stagne.

La conséquence inéluctable est donc qu’un nombre croissant de personnes se retrouve sans emploi.

La solution la plus simple, c’est vrai, serait de faire redémarrer la croissance afin de compenser la mécanisation. Mais est-ce vraiment LA solution ? Et en admettant ce point, comment faire redémarrer la croissance ? Comment provoquer une augmentation du rythme de création de richesses ?

  1. Vraie croissance : cela semble exclu, du moins en Occident. Personne n’est en mesure de consommer davantage et toujours plus. La Croissance Infinie est une aberration particulièrement dangereuse qui confond la richesse et le bonheur tout en négligeant les problèmes non-économiques, notamment écologiques. Le Tiers-Monde, seul terrain possible de vraie croissance, sera-t-il le salut de l’Occident ? Un certain nombre de besoins sont même de moins en moins satisfaits en Occident et cette « vraie croissance » est donc actuellement négative : ce n’est pas parce qu’Untel a perdu son travail et donc se nourrit moins bien que Machin mangera plus.
  2. Mécanisation exponentielle : c’est la seule mécanisation qui compense au fur et à mesure ses effets pervers. Le seul problème est qu’elle semble exclue elle aussi : nous disposons de toutes les machines utiles et le marché technologique est essentiellement un marché de renouvellement. Les hautes technologies récentes (Internet, Multimédia…) ne sont pas porteuses d’emplois en grands nombres.
  3. Economication croissante : c’est la voie explorée par bon nombre de mouvements politiques, de gauche comme de droite non-libérale (comme d’habitude, mes petits copains libéraux n’ont rien compris et considèrent la crise comme conjoncturelle). Ici, on propose de créer des emplois de fonctionnaires et, là, on créé des « petits boulots ». A moins d’inciter les gens à embaucher quelqu’un pour leur torcher le derrière, ce principe verra rapidement ses limites, sans compter que les gens ne sont pas dupes et que payer un service autrefois gratuit ferra grincer des dents… même si un économiste américain, dont j’ai oublié le nom, a récemment écrit un livre annonçant une société où la vraie richesse serait le fait de quelques uns, les autres devant réaliser des travaux d’intérêts généraux pour toucher des allocations financées par ceux qui n’ont plus le temps de ne rien faire d’autre que produire.

Mais… est-ce qu’il y a vraiment crise ?

Tout le monde dit qu’il y a crise… cela doit donc être vrai. Et si la bonne vieille méthode du docteur Coué était la solution ? Je m’explique…

Il n’y a plus de croissance mais, je l’ai dit, cela ne signifie qu’une chose : nous continuons de produire autant que par le passé, ni plus, ni moins. S’il y a un sentiment de crise, c’est uniquement parce que la production est centralisée toujours plus par des gens ultra-productifs, grâce à la mécanisation, et que d’autres n’ont donc plus d’utilité dans le processus de production.

Autrement dit, il s’agit pas d’une crise de production, d’une crise économique stricto sensu, mais d’une crise de répartition des richesses et du travail, donc d’une crise sociale (au sens sociologique et historique du mot). Le problème n’est donc pas économique mais politique.

Je précise que je renvoie ici dos à dos les libéraux et les trotskistes : ce n’est pas en piquant de l’argent aux productifs qu’on résoudra le problème. On ne ferra, le cas échéant, qu’inciter ces productifs à se révolter contre les chômeurs qui, bien que ne se fatiguant pas à produire, touche néanmoins un revenu, sans le mériter.

Conclusion

La solution de nos ennuis réside donc tout d’abord en la renonciation au modèle social de la croissance : la croissance est morte et enterrée. Il faut aller au delà des illusions.

Ayant constaté que la richesse globale n’augmentait plus, il faut cesser de faire croître certaines richesses individuelles, ce qui aboutit nécessairement, dans ce cas, à une répartition de plus en inégalitaire des richesses.

Il y a deux manières de s’y prendre : l’une est brutale et vexatoire : l’imposition. « Je prends aux riches pour donner aux pauvres ». Les riches ne sont pas contents qu’on leur prenne leur argent durement gagnée et les pauvres sont frustrées de ne pas avoir gagné cet argent. Donc, dans ce cas, tout le monde continue d’être malheureux, ce qui n’est jamais bon. Cette méthode consiste en fait à répartir la richesse mais pas la création de richesse.

La deuxième méthode consiste tout simplement à répartir simultanément la richesse et la création de richesse. Autrement dit : on répartit le travail et le salaire. La conséquence est que la répartition n’a plus à se faire par la voie de l’impôt.

Donc, dans ce cas, on paye moins d’impôt, on travaille moins… et on touche le même revenu net, les revenus bruts baissant autant que les charges sociales. En fait, le revenu net baissera forcement un peu pour compenser la différence entre un revenu normal de travailleur et une allocation chômage mais c’est un petit sacrifice largement compensé par la baisse du temps de travail et donc la croissance du temps de vie au sein de notre bonne petite famille autonome. Elle refera alors surface et prendra sa revanche !

Couverture Individus SolidairesRetrouvez cet article dans le recueil Soyons des individus Solidaires.