Brice 3, de James Huth, avec Jean Dujardin, Clovis Cornillac et Bruno Salomone, est la preuve que le ridicule ne tue pas. Surtout s’il est volontaire et assumé dans la suite d’une blague potache.
Le film est en effet la suite directe de Brice de Nice, sorti en 2004. Mais le n°2 a été « cassé » et ne sortira donc jamais. Cela dit, le n°3 qui est en fait le vrai n°2 (c’est presque aussi compliqué que Star Wars, ça) est une réussite.
Brice a vieilli et il raconte sa vie à une bande d’enfants à qui il ne faut pas raconter n’importe quoi parce qu’on a beau être un gosse, on n’avale plus n’importe quoi. On a donc un film construit sur le modèle de Le Magnifique (le célèbre film avec Jean-Paul Belmondo jouant à la fois un écrivain raté et son héros). Voilà donc Brice emporté dans les montagnes aussi bien qu’à Hawaï, autant en super-héros qu’en raté fini, selon les points de vue. Et il devra affronter le plus terrifiant des ennemis. Lui-même ou, plutôt, un super-lui-même.
Les gags potaches s’enchaînent. L’esprit du premier épisode souffle toujours avec force tout en étant suffisamment renouvelé pour justifier ce nouvel opus. Bref, c’est une belle réussite destinés aux seuls amateurs évidemment. Il est probable que Télérama a détesté.
Notons qu’il n’y a pas de bonus post-générique parce que le générique de fin constitue le bonus où l’on apprend plein de choses intéressantes à condition de savoir lire très vite ou de revenir pour le lire plusieurs fois. Ainsi, on sait notamment ce que Jean Dujardin dit à George Clooney quand il le croise. « J’ai café ! »