Valérian et la Cité des mille planètes, de Luc Besson, avec Dane DeHaan (Valérian) et Cara Delevingne (Laureline) adapte la célèbre bande dessinée de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin. Celle-ci fête cette année ses cinquante ans et avait dès l’origine un fan inconditionnel, un certain Luc Besson. Mais on peut regretter que Laureline, qui devient au fil de la saga dessinée la véritable héroïne et conquiert dès lors sa place dans le titre de la série, est de nouveau victime de l’ombre de son compagnon.
L’album « L’Ambassadeur des Ombres » a plus particulièrement inspiré ce film puisque nos agents spatio-temproels favoris sont en mission sur Alpha (le Point Central de la bande dessinée), une sorte de station spatiale ONU où chaque espèce pensante possède une cellule.
Cependant, il faut bien admettre que le lecteur de la bande dessinée aura bien du mal à retrouver ses petits. Quelques éléments narratifs sont récupérés ici ou là pour recréer une histoire originale. On retrouvera ainsi une Suffuss (jouée par Rihanna), les Shingouz… et un mélange des Ombres et des Zools comme antagonistes, avec d’autres noms. Malgré tout, le ton de la série, notamment le petit jeu entre Laureline et Valérian, est bien respecté.
Une étrange menace grossit donc au coeur d’Alpha et le responsable de la Mission Terrienne se fait enlever. Nos courageux héros vont donc aller à sa recherche. Avant, évidemment, de découvrir que les choses sont un peu plus complexes que prévu. Et que la menace est peut-être bien différente de celle envisagée.
Luc Besson s’est lâché. Et, pour un budget colossal en effets spéciaux, a réussi un spectacle parfait. La plongée en 3D dans cet univers est magique et on ne s’ennuie pas une seconde. La personnalité des deux héros, qui était un point sensible de l’adaptation au cinéma, est également bien réussie. Mais quel dommage de ne pas avoir simplement adapté un album…