Seven Sisters, de Tommy Wirkola, avec Noomi Rapace, Glenn Close et Willem Dafoe, est une dystopie malthusienne et un numéro d’acteur de Noomi Rapace. En effet, en 2073, la Terre est surpeuplée et une politique d’enfant unique est instaurée sous l’égide de Nicolette Cayman (Glenn Close).
Mais Terrence Settman (Willem Dafoe) a des septuplées (toutes jouées par Noomi Rapace) qui vont devoir partager, à raison d’une par jour, l’identité de Karen Settman.
Et l’une des septuplées disparait un jour, trente ans plus tard. Il faut donc aux autres prendre les décisions qui s’imposent et, déjà, la retrouver alors même qu’ils ignorent ce qui a pu lui arriver dans la journée fatidique.
La fameuse « fin inattendue » promise par les affiches est un peu survendue. Le gros de la fin est assez classique et prévisible, seul le motif peut surprendre ainsi que, bien évidemment, quelques détails connexes. Quoiqu’il en soit, le scénario est implacable et le suspens bien maintenu dans un film au rythme soutenu. La réalisation est également esthétiquement soignée. Les jeux de caméras, l’ambiance sombre… tout cela donne une atmosphère servant le propos.
Bien entendu, le film repose sur le jeu d’actrice de Noomi Rapace. Elle sait mener sept personnages, chacun ayant sa personnalité propre mais devant composer un personnage unique de temps en temps. C’est une performance qui mérite un Oscar sans aucun doute.
Le message politique du film est par contre plus ambigu. De toute évidence, le discours initial de la méchante relève de l’écologie nécessaire : il faut limiter la population. La méthode mise en oeuvre peut être contestable, l’Enfer étant pavé de bonnes intentions. Mais, si on doit retenir une morale, c’est que, en politique courageuse comme partout, il ne faut jamais mentir. Et il faut pouvoir être fier de tous les détails pratiques de mise en oeuvre d’une politique en laquelle on croit. Espérons simplement que ce film ne discréditera pas la nécessité de la régulation des naissances.