Alice aux Pays des Merveilles, de Tim Burton, produit par Disney, avec Mia Wasikowska, Johnny Depp, Helena Bonham Carter et Anne Hathaway, n’est pas une adaptation fidèle des romans de Lewis Caroll. Par contre, il s’agit d’une version de l’univers d’Alice nettement plus Disney que digne des univers noirs habituels de Tim Burton, ce dernier apportant malgré tout une réelle magie, bien aidé en cela par Johnny Depp.
La douce Alice, lors de ses fiançailles, revient donc sur les terres du Pays des Merveilles pour le délivrer de la malédiction de la Reine Rouge. S’en suit un scénario sans vraiment de surprises, très Disney dans son approche et très éloigné des productions habituelles de Tim Burton.
Le chat du Cheshire est ici nettement plus consensuel, plus familial, que l’original même si son dessin est assez magnifique. D’une manière générale, le mélange des images numériques et réelles fonctionne bien, créant un univers merveilleux et magique. La 3D n’est malheureusement pas exploitée autant que dans d’autres films au point que son utilisation semble presque un gadget pour céder à un effet de mode.
Si c’est une belle réussite tant du point de vue technique que de la création d’un univers avec, notamment, un Johnny Depp assez fou pour interpréter un chapelier qui ne l’est pas moins, il n’en reste pas moins comme un arrière goût insipide. Le générique de fin permet cependant d’admirer la croissance d’un champignon bien droit répondant à une orchidée s’offrant à lui, petite concession sans doute à Tim Burton.