Alliés, de Robert Zemeckis, avec Brad Pitt et Marion Cotillard, mélange la romance et le film de guerre. Lui est un agent canadien en mission au Maroc, elle son contact local. La mission est périlleuse. Ils tombent amoureux et se marient en Grande Bretagne au retour.
Mais les services secrets accusent la femme d’être une espionne allemande.
Bien entendu, toute l’intrigue repose sur le conflit classique, tragique, entre l’amour et le devoir, entre la crédibilité de la hiérarchie et la foi en la famille, d’autant qu’une enfant nait de l’union. Les différents temps de la tragédie se succèdent comme attendu. Et c’est là le drame : il n’y a aucune surprise. Sophocle aurait pu écrire le scénario.
Les deux acteurs têtes d’affiche connaissent leur métier : ils habitent efficacement leurs personnages. Le réalisateur de Roger Rabbit et de Forest Gump connait aussi son métier : la mise en scène est soignée, même si Casablanca a un petit goût dommageable de carton-pâte. Si, techniquement, le film de guerre est réussi, la tragédie romantique est trop classique pour passionner.