Angélique, d’Ariel Zeitoun, avec Nora Arnezeder, Gérard Lanvin et Tomer Sisley, adapte une nouvelle fois la saga historique écrite à partir des années 1950 durant trente ans par Anne et Serge Golon. Il est plus proche de l’esprit tragique des romans que l’adaptation à l’eau-de-rose de Bernard Borderie avec Michèle Mercier et Robert Hossein sortie dans les années 60.
Mais la réalisation n’est guère plus sophistiquée dans l’un ou l’autre film.
Voici donc la belle Angélique de Sancé de Monteloup qui devient, suite à un mariage arrangé pour restaurer la fortune paternelle, comtesse de Peyrac. Le comte de Peyrac est un libertin, ce qui n’est pas bien à l’aube du règne de Louis XIV. Et il est puissant autant que riche, ce qui est encore moins bien. Quant à sa femme, elle fut témoin, enfant, d’un complot contre le roi mené par les plus grands princes. L’intrigue repose donc avant tout sur une série de complots à tiroirs et de renversements d’alliances.
Si la superbe Nora Arnezeder n’a rien à envier à Michelle Mercier (bien au contraire) et si Gérard Lanvin est à la hauteur du rôle créé par Robert Hossein, il manque un souffle épique. Le film ressemble trop à ce que l’on faisait dans les années 60, même si les personnages sont bien travaillés et le scénario tout à fait convenable.