Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté, de Laurent Tirard, avec Gérard Depardieu, Edouard Baer, Fabrice Luchini et Catherine Deneuve, adapte finalement assez fidèlement une compilation de deux albums. D’un côté, Astérix et les Normands fournit le neveu lutécien d’Abraracourcix, Goudurix le mal nommé, et les Normands à la recherche du secret de la peur. De l’autre, Astérix chez les Bretons donne le coeur de l’histoire.
On notera que le gag initial de ce second album ouvre bien le film. Les Pirates qui en sont victimes servent de gag récurrent, comme dans les albums.
Voici donc César à la conquête de la Bretagne. Un village résiste encore et toujours à l’envahisseur mais a besoin de la Potion Magique d’un certain village gaulois. Comme dans l’album, celle-ci n’arrivera jamais mais Astérix aura l’astuce nécessaire pour contourner la difficulté. La plupart des gags emblématiques sont bien présents mais avec cependant des changements liés à l’époque : exit les has been Beattles, bonjour les sans-papiers se rendant eux aussi en Bretagne. Au passage, l’histoire est donc mise au goût du jour, garde un bon rythme et les gags variés rythment le scénario.
Des personnages inédits font leur apparition, permettant quelques gags savoureux autour d’acteurs sous-employés volontairement, comme de simples clins d’oeil : Dany Boon en viking bien élevé, Valérie Lemercier en dame chaperonne, Catherine Deneuve en reine toujours calme, etc. Fabrice Luchini est toujours excellent en César, Gérard Depardieu l’incontournable Obélix… Edouard Baer reprend ici le rôle d’Astérix après les prestations de Christian Clavier (trop peu sérieuse) et Clovis Cornillac (plus dramatique que comique). Son Astérix est le plus humain, le plus tendre, le plus proche du personnage des bandes dessinées, en fait. Bref, ce cru est bien différent de la version Chabat, avec son excellent Astérix Mission Cléopâtre, mais fait partie des bons épisodes de la série.
Observons que Bonus, en bon romain, a déserté la Bretagne avant la fin du film. Inutile, donc, d’attendre la fin du générique.