Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme, de Tsui Hark, avec Andy Lau et Bingbing Li, adapte au cinéma les aventures du juge Ti. Ce personnage littéraire, utilisé par de nombreux auteurs chinois, anglophones ou francophones notamment, est lui-même inspiré de Ti Jen Tsié, authentique juge qui finit ministre de l’impératrice Wu au septième siècle de notre ère.
Ce film hong-kongais utilise tous les éléments de l’esthétique habituelle du genre, notamment les duels quasi-aériens à l’épée.
Pierre Béhel
Le chaperon rouge : elle a vu le loup
Le Chaperon Rouge, de Catherine Hardwicke, avec Amanda Seyfried et Gary Oldman, constitue une adaptation très libre du célèbre conte traditionnel dont la forme la plus connue a été écrite par Charles Perrault. Ici, le loup est garou, le chaperon rouge plus vraiment une petite fille (mais une bien séduisante jeune femme) et les beaux paysages de montagnes boisées respirent l’image de synthèse (magnifique, certes, mais de synthèse tout de même).
La réalisatrice de Twilight s’est donc un peu lâchée.
La Proie : la lutte contre le prédateur
La Proie, de Eric Valette, avec Albert Dupontel, Alice Taglioni et Stéphane Debac, est un thriller des plus efficaces. Un petit braqueur se fait manipuler par un tueur psychopathe et pédophile rencontré en prison. Celui-ci ne vise qu’à récupérer le butin et la fille de son co-détenu.
Ce dernier est dès lors obligé de s’évader pour sauver ceux qu’il aime. La chasse commence.
Rio : si tu voles là-haut
Rio, de Carlos Saldanha, mène l’animation 3D au pays de la samba. Voici donc le dernier mâle Ara bleu, arrivé après mille péripéties aux bons soins d’une libraire américaine célibataire, prié de procréer avec la dernière femelle de son espèce, restée, elle, à Rio de Janeiro.
Bien évidemment, de méchants trafiquants d’oiseaux rares vont semer quelques troubles dans l’affaire alors que les deux oiseaux sont censés convoler tandis que le carnaval bat son plein.
La lumière qui s’éteint
Désirs et destins rassemble 21 nouvelles appartenant à tous les genres (tendres, cruelles, drôles, fantastiques…) sur l’amour et le désir.
Elle aimait, jadis, se lever de bonne heure, ouvrir la fenêtre et les volets, se remplir les poumons des parfums marins en écartant triomphalement les bras et puis enfin revenir vers le lit, le sortir du sommeil et faire l’amour alors qu’il était encore dans les brumes du sommeil, pestant d’avoir choisi une femme matinale. Ce soir, au loin, le soleil n’allait pas tarder à se coucher derrière la petite colline empêchant de voir la mer. Des maisons plus chères se trouvaient de l’autre côté du monticule, avec une belle vue, pour ceux qui avaient réussi leurs vies. En lire plus La lumière qui s’éteint
Philibert : l’amour et la vengeance
Philibert, de Sylvain Fusée, avec Jérémie Renier et Alexandre Astier, parodie les films classiques de cape et d’épée. Même les costumes sont ridicules. Mais c’est un ridicule parfaitement voulu et assumé.
On retrouve bien sûr tous les clichés, poussés à l’extrême : du héros naïf et téméraire au méchant couard et fourbe en passant par toutes les belles de service.
Numéro Quatre : chiffre porte-malheur
Numéro quatre, de D.J. Caruso, avec Alex Pettyfer et Timothy Olyphant, adapte une nouvelle d’un étudiant dans un atelier d’écriture. Et ça se voit. Dès le départ, on sait que des extra-terrestres étonnamment humains (ce sont les gentils) ont trouvé refuge sur Terre, dont des enfants dotés de pouvoirs surnaturels et leurs gardiens.
Les méchants qui ont détruit leur planète les poursuivent. Eux ont vraiment une sale gueule (ben oui : ce sont les méchants).
Sucker Punch : le stylet de la vérité
Sucker Punch, de Zack Snyder, avec Emily Browning et Abbie Cornish, démontre une nouvelle fois la maîtrise esthétique du réalisateur de 300 et de Watchmen. Au delà de ce seul point, voici une véritable tragédie fantastique particulièrement réussie.
Le film se déroule dans trois niveaux de réalité : un asile d’aliéné où une jeune orpheline héritière d’une fortune est enfermée par son beau-père, un cabaret-bordel immonde et une sorte d’univers de jeux vidéos.
L’Agence : c’est ton destin !
L’Agence, de George Nolfi, avec Matt Damon et Emily Blunt, constitue un agréable thriller fantastique. Voilà donc un jeune, brillant et atypique homme politique qui tombe amoureux, suite à une rencontre inattendue, d’une danseuse.
Mais son destin n’est pas celui-là : la Maison-Blanche lui est promise afin de changer le monde, pourvu qu’il renonce à cette femme. Et des agents un peu particuliers ont fort à faire pour tenter de le remettre dans le droit chemin.
Rango : le héros avait soif
Rango, de Gore Verbinski, démontre qu’il est possible de faire du film d’animation numérique sans être Disney ou Dreamworks et sans utiliser la 3D. Voici donc Rango, un lézard élevé dans son terrarium qui, suite à un accident automobile, se retrouve seul dans le désert.
Après une suite de quiproquos, il se retrouve shérif et héros d’une petite ville victime d’une curieuse sècheresse, peuplée de tous les rongeurs et lézards du désert.