Bien curieux château de Maulnes

Le château de Maulnes se situe à quelques kilomètres au Nord-Est de Tonnerre, en Bourgogne. Construit de 1566 à 1573 à l’initiative d’Antoine de Crussol, duc d’Uzès, et de son épouse Louise de Clermont, comtesse de Tonnerre, ce château est à nul autre pareil. Il a été conçu comme un logis et aussi comme un refuge en pleine guerres de religions.

Mais, très isolé, il sera abandonné lors du décès de ses créateurs. Antoine de Crussol meurt en 1573 au siège de La Rochelle, Louise de Clermont en 1596 à l’Hôtel-Dieu de Tonnerre. Rapidement, le château tombe en ruines, n’intéressant pas les héritiers, les fameux Clermont-Tonnerre qui, il est vrai, ont quelques autres châteaux. Il ne sera relevé qu’au XXème siècle à l’initiative du département de l’Yonne.

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L’arrivée du christianisme sur le marché des religions

Etudier les origines du Christianisme est en soi un sujet polémique, comme étudier n’importe quelle religion sous un prisme scientifique. La science en question peut être la seule histoire ou bien on peut y adjoindre d’autres disciplines (sémantique, sociologie, économie…), y compris des sciences « dures » pour vérifier des faits ou expliquer des miracles (physique, géologie, médecine…). L’anthropologue Dominique Desjeux, lui, a pris le parti d’une double approche historique et anthropologique, voire, parfois, presque économique. Ainsi est né son ouvrage « Le marché des dieux : comment naissent les innovations religieuses. Du judaïsme au christianisme« , paru chez PUF (Presses Universitaires de France).

Ceux qui, comme moi, ont été traumatisés par « Tristes tropiques » de Claude Lévi-Strauss, peuvent avoir une certaine appréhension à lire un ouvrage d’un anthropologue. Or « Le marché des dieux » est tout à fait passionnant et se lit comme un roman. Il s’agit d’une histoire des origines du Christianisme. Bien sûr, elle n’est peut-être pas tout à fait conforme à l’histoire officielle, du moins la présentation faite au grand public par les différentes grandes Eglises.

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Très surfait Musée Jacquemart-André

Paris regorge de musées. Certains sont très célèbres et visités par des touristes venus du monde entier. D’autres sont cités comme des bijoux insuffisamment connus. Le Musée Jacquemart-André fait partie de ceux-là.

Or, ce musée est issu d’une donation, début du XXème siècle, à l’Institut de France (qui regroupe les principales académies dont l’Académie Française) d’un hôtel particulier avec ce qu’il contenait. Le banquier Edouard André avait épousé une artiste, Nélie Jacquemart. Edouard André avait commencé seul sa collection mais la démarche s’amplifiera après son mariage. Ensemble, ils vont constituer une abondante collection d’oeuvres du XVème siècle au XIXème siècle : peintures, sculptures, fresques… Pour l’essentiel, il s’agit d’oeuvres peu marquantes d’artistes de second plan (même si on y trouve un Rembrandt, Les disciples d’Emmaüs).

Il en résulte une accumulation hétéroclite lié à l’éclectisme du couple Jacquemart-André. Bref, ce musée est une ode au mauvais goût bourgeois de la fin du XIXème siècle. Ode évidemment tout à fait évitable.

Pour ceux qui veulent cependant tenter une visite : Musée Jacquemart-André, 158 Boulevard Haussmann, 75008 Paris, http://www.musee-jacquemart-andre.com/.

Un été au frais en Ecosse, aux Shetlands et aux Orcades

Pendant que la France suffoquait sous la canicule, j’ai préféré me mettre au frais en allant visiter les Shetlands et les Orcades avec passage par l’île principale du Royaume-Uni.

Je m’étais déjà rendu en Ecosse en 2003 mais seulement à Édimbourg, dans les Highlands et dans l’île de Skye. Pour ce nouveau séjour, du 14 au 24 juillet 2024, mon objectif était donc, surtout, de visiter les deux archipels situés au Nord : les Shetlands (au Nord, au niveau de Bergen en Norvège) et les Orcades (pas très loin de la côte écossaise). Pour des raisons pratiques, je suis repassé par l’ouest des Highlands. C’est encore une fois l’agence Comptoir des Voyages qui m’a aidé à organiser ce voyage.

Retrouvez ici mon récit de voyage et mes photos.

Chamonix, pays du Mont-Blanc

Le Mont-Blanc est le seul contentieux territorial subsistant sur le territoire métropolitain français. En l’occurrence, la question est de savoir si la frontière entre la France et l’Italie passe au sommet de la plus haute montagne d’Europe (version italienne et règle générale dans le monde, sur la ligne de séparation des eaux) ou à sa base Est (version française). J’ignore l’origine et la raison d’être de la dispute mais l’endroit propose de magnifiques paysages.

Un court séjour estival (grand week-end pour moi) à Chamonix est une très bonne occasion d’aller voir d’une part le site de Montenvers et la Mer de Glace, d’autre part le site du Mont-Blanc à voir depuis l’Aiguille du Midi. Le recul du plus grand glacier d’Europe, la Mer de Glace, est visible, preuve, si besoin était, de l’actuel réchauffement climatique. Ajoutons que Chamonix est également intéressant pour les passionnés du ferroviaire : l’accès à la ville se fait avec une ligne utilisant un rail latéral d’alimentation électrique et la montée au Montenvers utilise un train à crémaillère.

Mes photos de Chamonix et du Mont-Blanc sont ici.

Le non-sacrifice d’Isaac ou la naissance du Judaïsme

L’Aïd al-Adha (« la fête du sacrifice ») ou Aīd al-Kabīr (« la grande fête ») est célébrée, cette année, par les musulmans du soir du vendredi 8 juillet 2022 au soir du mardi 12 juillet. Cette fête, la plus importante du calendrier musulman, célèbre le non-sacrifice d’Isaac par Abraham. Le patriarche préféra en effet tuer un mouton.

En mémoire de ce geste, l’un des fondements de l’Alliance entre les hommes et Dieu, les bons musulmans doivent sacrifier à leur tour un mouton. Les Juifs célèbrent l’événement en même temps que l’année nouvelle, Roch Hachana, en ouvrant dix jours de repentance qui cesseront avec Yom Kippour (le Grand Pardon). Chez les Chrétiens, le sacrifice de Jésus va prendre la place de celui d’Isaac et la plus grande fête être de ce fait Pâques.

Mais pourquoi ce geste d’Abraham est-il si important ? En quoi constitue-t-il une rupture ?

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Montpellier, ville d’hier et d’aujourd’hui

A l’occasion d’un déplacement professionnel à Montpellier, j’ai prolongé mon séjour dans la ville pour la visiter. Je ne m’y étais plus rendu depuis environ 25 ans.

Montpellier est marquée par le contraste de la ville ancienne (ses ruelles romantiques, son école de médecine et son étrange cathédrale…) avec la ville moderne d’architecture digne de la Charte d’Athènes (Polygone, Antigone, Chorum…).

Enfin, notons la présence de Planet’Océan. Cet aquarium est plus petit que Nausicaa à Boulogne-sur-Mer mais il comporte quelques éléments intéressants comme un simulateur de cargo en pleine tempête et un cinéma Imax présentant divers films sur l’espace avec une petite zone consacrée à l’exploration spatiale.

Mes photos de Montpellier.

Jurassic World 3 : un monde en renouveau

Jurassic World 3 : Dominion (ou Un Monde d’Après en Français), de Colin Trevorrow, d’après Michael Crichton, avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Laura Dern, Sam Neill et Jeff Goldblum, vient conclure une saga commencée en 1993. Steven Spielberg avait révolutionné une nouvelle fois le cinéma avec ses dinosaures de Jurassic Park en adaptant un roman de Michael Crichton.

La trilogie Jurassic World (faisant suite à la trilogie Jurassic Park) a renoncé dès le début à la subtile alliance entre action et réflexion. Ce sont des films d’action bourrins, avec des bestioles à grandes dents et une cohérence scénaristique souvent douteuse voire une incohérence certaine. Bien sûr, on entend à longueur de film que les manipulations génétiques, c’est le Mal. Ca doit être la morale voulue de l’histoire.

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Vampires, une histoire de sang

Le saigneur des agneaux

Les vampires… Derrière ce nom se cachent d’innombrables récits, mythologies, romans, films ou même concepts. Dans les univers de fiction, c’est probablement un des thèmes les plus polysémiques qui soit. Il y a quelques constantes presque absolues (immortalité relative, suce le sang) et beaucoup de divergences (sensibilité à la lumière ou aux symboles sacrés, contagion ou non, etc.).

Oublions les versions imagées utilisées, par exemple, en psychologie pour désigner certains types de pervers. Restons-en à la fiction. Dracula, de Bram Stocker, n’est pas né de nulle part. La morte amoureuse, de Théophile Gautier non plus. Au XXème siècle, Anne Rice a redonné un coup de jeune au suceur de sang, lui conférant une profondeur et une psychologie, avec sa saga autour de Lestat le vampire. Des versions comiques, romantiques, etc. existent. Et, pour terminer, je veux citer la version spatiale, le film Lifeforce de 1985, avec Mathilda May dont le personnage suce directement la vie plutôt que le sang.

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