Avatar, de James Cameron, avec Sigourney Weaver et Giovanni Ribisi, marque sans aucun doute possible une étape dans le cinéma. Avant La Guerre des Etoiles, les maquettes existaient mais George Lucas avait cependant transformé ce que l’on pouvait en faire. De la même façon, le Motion Capture (capture du jeu d’acteurs réels pour faire jouer leurs doubles numériques) existait depuis longtemps (le dernier film en date est Scrooge) mais Avatar marque une étape dans son usage. Une étape bluffante et magnifique.
Voici donc la planète Pandora qui recèle un minerai précieux. Une compagnie minière dotée de gardes armés rêve d’exploiter tout le minerai de la planète sans hésiter à massacrer le peuple local, au stade de l’âge de pierre mais en harmonie avec la nature. Des scientifiques se mêlent aux indigènes grâce à des avatars, des corps conçus pour copier ceux des indigènes en étant capables d’être guidés par un esprit humain. Etude, négociation, diplomatie et renseignement militaire : les avatars sont au coeur du dispositif. Jusqu’à la guerre qui permettra leur rédemption.
Après Titanic, James Cameron reste dans le film dont la fin est globalement connue et accumulant tous les bons vieux trucs du cinéma du genre considéré, ici le film écolo-anticolonisation. On y retrouve une superbe transcription de la bataille de Little Big Horn : James Cameron connait son histoire américaine. Malgré tout, comme pour Titanic, le spectateur est scotché du début à la fin.
Ne boudons pas notre plaisir : le spectacle est magnifique. Vu en 3D, l’effet est saisissant. Nous sommes sur Pandora. Nous volons, courons ou sautons avec les créatures de ce monde.
L’ultime étape qui reste à franchir est tout de même que les textures cessent de ressembler à du dessin animé pour se rapprocher du véritable film.