Ben-Hur, de Timur Bekmambetov, avec Jack Huston, Morgan Freeman et Toby Kebbell, adapte une nouvelle fois le roman Ben-Hur : A Tale of the Christ, de Lewis Wallace paru en 1880. Des adaptations de ce best-seller américain numéro un du XIXe siècle, devant La Case de l’Oncle Tom de Harriet Beecher Stowe, ont eu lieu dès 1907 avec un court métrage muet de Sidney Olcott. Outre le film muet de Fred Niblo de 1925, l’adaptation la plus célèbre reste celle de William Wyler en 1959 avec Charlton Heston.
Même s’il ne s’agit pas ici à proprement parler d’un reboot ou d’un remake, l’histoire est donc bien connue.
Au premier siècle de notre ère, un notable juif, Ben-Hur, est accusé de trahison et réduit en esclavage, sa soeur et sa mère étant emprisonnés et devenant lépreuses. L’accusateur est un ami d’enfance romain, adopté par la famille juive, devenu chef de la garnison locale, Messala, qui veut asseoir son autorité. Ben-Hur parviendra à revenir pour se venger à l’occasion d’une course de chars où il sera opposé à Messala. Libérées, les deux lépreuses bénéficieront d’un miracle, étant guéries par le Christ lors de la crucifixion. Sous la conduite de son ancienne servante devenue son épouse et surtout disciple de Jésus, Ben-Hur découvrira que l’amour de son prochain vaut mieux que la vengeance. Et tout finira bien.
La course de chars avait fait la réputation du film de 1959. Aujourd’hui, c’est le genre de scènes devenu très fréquent dans tous les péplums grâce aux effets numériques. De fait, cette version de Ben-Hur se révèle être un bon péplum, bien réalisé, bien mené, et nettement moins manichéen que la version de 1959. L’enchainement des événements y est plus crédible, tout comme les personnages.