Blanche Neige, de Tarsem Singh, avec Julia Roberts et Lily Collins, revisite une nouvelle fois le célèbre conte traditionnel. Après les Frères Grimm, Walt Disney et tant d’autres, cette version hollywoodienne détonne quelque peu en misant sur la parodie.
Julia Roberts réussit ainsi sa reconversion de jeune première un peu usée en méchante reine de comédie tout à fait crédible. Quant à Lilly Collins, fille de Phil Collins, sa fraîcheur en fait un élément de charme indispensable.
Or donc la méchante reine, belle-mère de la jeune princesse, veut piquer le trône définitivement. Elle est méchante : elle n’arrête pas de lever des impôts pour des dépenses somptuaires. Le Royaume s’enfonce dans la crise. Et voilà que débarque un jeune prince aux prises avec une bande de nains détrousseurs de grands chemins. Vous devinerez bien la suite.
Cette version joue la parodie avec éclat : le prince y est ridicule à souhait tout en demeurant héroïque. Les gags s’enchaînent mais sans oublier les scènes de bravoures. Le réalisateur indien sait, comme dans les bons films de Bollywood, mixer les différents éléments : comédie, drame sentimental, scènes de courage, suspens… La palette de personnages permet également de disposer de tous les genres nécessaires : le prince courageux, le bouffon de service, etc. Bref, il s’agit bien d’une version bollywoodienne du conte. Le ballet final en témoigne.
Ajoutons que la réalisation est assez magnifique et fait bien transpirer comme un esprit de magie dans tous les lieux. Merci aux images de synthèse.